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Le Progrès, du 15 février 2015, photo d'archive R. MouillaudLe 15/02/2016, le Progrès a consacré une pleine page à la nouvelle charte de l'environnement de l'aéroport de Bron.
En haut, les 54.000 mouvements annoncés pour 2014 ne concordent pas avec le chiffre annoncé en CCE le 18/05/2015 par M. Pianelli, directeur de l'aéroport  :

Un total de 66.337 mouvements, soit une augmentation de plus 5,7 % par rapport à l’année n-1.

Selon nous, le reste de l'article du Progrès retranscrit assez bien les propos des 5 représentants d'associations rencontrés lors de la signature de la charte.

Pourquoi MARIBA a décidé de signer la nouvelle charte de l'aéroport de Bron ?

SuisseLe 2 octobre, Le Figaro a écrit :

Selon nos informations, l'Agence des participations de l'État (APE) a retenu HSBC pour piloter la cession de l'aéroport de Lyon [...]

Il y a de quoi se demander si c'est une blague. Le scandale Swiss Leaks a été révélé il y a tout juste 8 mois (révélation par de nombreux médias internationaux d'un système international de fraude fiscale et de blanchiment d'argent qui aurait été mis en place par la banque britannique HSBC à partir de la Suisse). Plusieurs fois déjà, les dirigeants de la banque ont formulé leurs excuses pour les pratiques « inacceptables » de leur filiale suisse. Selon les journalistes, la liste des clients de la banque comprend des chefs d’État, des personnalités du monde des affaires, de la politique, ainsi que des financiers du terrorisme, des trafiquants de drogue et des trafiquants d'armes. Aujourd'hui, on est loin d'avoir tiré toutes les conclusions de cette affaire et certains affirment que des noms d'hommes politiques français ont été retirés des listes révélées. Que veut dire cette information selon laquelle HSBC aurait été retenu pour contrôler l'une des plus grosses privatisations depuis des années ? On peine à croire que ce soit Le Figaro qui a confondu le 2 octobre et le 1er avril.

Si HSBC pilote la privatisation des aéroports de Lyon, peut-on croire que l'opération se fasse dans la transparence ?

Non, évidemment. Tout serait très opaque. Le scandale SwissLeaks a révélé que de 1988 à 2007, plus de 13.000 comptes HSBC ont été ouverts pour des clients français et que seulement 0,2 % de ces comptes ont été déclarés à l'administration fiscale par leurs détenteurs (source : Wikipédia). Si l’État français ne peut pas vérifier ce qui se passe sur les comptes de ces clients français, comment pourrait-il s'assurer de la provenance de capitaux sur les comptes HSBC des clients étrangers candidats à l'achat des aéroports de Lyon ?
Et surtout, comment l’État français pourrait-il faire confiance à une banque mise en examen à Paris pour complicité de blanchiment de fraude fiscale et complicité de démarchage illicite ?
Plus qu'une simple maladresse, le choix d'une telle banque pour piloter l'une des plus grosses privatisations réalisées en France depuis des années aurait plutôt l'air d'une faute commise consciemment et pour des motifs extrêmement douteux.

photo MARIBALes associations de riverains de l'est lyonnais demandaient l'application du "décret hélicoptère" depuis sa parution en 2010. Désormais, l'avis de la DGAC et de l'ACNUSA sont concordants et la question est tranchée : ce décret s'applique à l'aéroport Lyon-Bron de plein droit.
L'agglomération lyonnaise est enfin considérée comme une zone où il est légitime que soient appliquées des mesures spéciales pour limiter les nuisances aériennes.

Quel enseignement dans le cadre de la privatisation d'Aéroports de Lyon ?

Avec la privatisation annoncée d'ADL (à qui appartient l'aéroport de Bron),  cela nous permet d'espérer que la nécessité d'autres mesures soit enfin admise pour empêcher la prolifération des nuisances, notamment celles des vols de nuit.
Par exemple, un couvre-feu à l'aéroport Lyon Bron répondrait aux recommandations émises par l'ACNUSA depuis 2012. Cette solution est appliquée aux principaux aéroports européens, ce qui ne les empêche pas de se situer au premier rang.
Les riverains de la métropole de Lyon eux-aussi ont droit à une limitation des nuisances aériennes nocturnes !

source:IGNLundi 7 septembre, l'agence Reuters publie un article le titre peut être traduit : « Plus d'une douzaine de prétendants encerclent les aéroports français » (page en anglais). Le lendemain, ces informations sont reprises dans de nombreux médias, lesquels mélangent les candidats sans distinguer ceux intéressés par les aéroports de Lyon, ou par celui de Nice. Ici, nous tenterons de mettre un peu d'ordre dans les candidatures pour Lyon.
Avant cela, remarquons que ni Reuteurs, ni les autres médias ne mentionnent l'aéroport Lyon-Bron qui est également concerné par la privatisation d'Aéroports de Lyon. Pourtant il s'agit du troisième aéroport d'affaires français et son impact environnemental sur la Métropole de Lyon est considérable, puisqu'il y est entièrement situé.
Il faudrait donc que le cahier des charges impose aux candidats ...

  • de préciser leur projet pour l'aéroport Lyon-Bron,
  • que la candidature retenue soit celle qui offrira les meilleures garanties environnementales (notamment pour empêcher la prolifération des nuisances aériennes nocturnes de la métropole de Lyon),
  • des conditions d'exploitation issues des concertations et des chartes en application,
  • de s'engager à ne pas céder la gestion de l'aéroport de Bron, sauf si le contrat d'exploitation intègre les conditions énumérées ci-dessus.

Le 6 août, le conseil constitutionnel a retoqué une vingtaine de dispositions de la loi Macron sur plus de 300 (loi pour la croissance et l'activité). La privatisation d'Aéroports de Lyon ne figure pas dans les mesures censurées.
Le journal officiel publié aujourd'hui indique pour l'article 191 (p.77) :

IV. – Le transfert au secteur privé de la majorité du capital de la société Aéroports de Lyon est autorisé.

Un cahier des charges sera arrêté en septembre pour définir l'appel d'offres international. C'est l'ultime occasion pour nos Élus coactionnaires d'ADL de protéger la qualité de vie dans les territoires exposés aux nuisances des aéroports de Lyon. Cet enjeu sera soumis aux projets des actionnaires (privés et/ou étrangers) si le document n'inclue pas des conditions environnementales suffisamment sérieuses.