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Le 10 novembre, 6 associations de l'aéroport de Bron ont cosigné une lettre adressée au Préfet du Rhône pour l'informer qu'elles approuvent la motion qui lui a été remise lors de la CCE de l'aéroport Saint Exupéry. Dans cette motion datée au 15 octobre 2015, les associations ACENAS et CORIAS demandaient des garanties dans le cadre de la privatisation d’Aéroports de Lyon (ADL), portant sur la mise en place d’un arrêté ministériel interdisant les avions les plus bruyants la nuit, sur l'instauration d'un couvre feu la nuit du samedi au dimanche et sur l'intégration dans le cahier des charges d'engagements et critères de sélection en faveur de l'environnement et protégeant la qualité de vie des riverains.

Sur ce dernier point les associations de l'aéroport Lyon-Bron ont précisé leur demande pour que le cahier des charges engage le futur gestionnaire à gerer les aéroports de Lyon en conformité avec les normes ISO 26000:2010 (afin d'assurer le dialogue entre ADL et les riverains) et ISO 14001:2015 (pour garantir le suivi de l'impact environnemental d'ADL).

Pourquoi les demandes des riverains de l'aéroport Lyon-Bron rejoignent celles des associations de Saint-Exupéry ?

Avant tout, il est avéré que des avions de ligne accueillis à Lyon-Saint-Exupéry survolent l'est de l'agglomération lyonnaise et lui infligent des nuisances s'ajoutant à celles de l'aéroport de Bron, notamment des nuisances nocturnes. La motion d'ACENAS et CORIAS qui propose des mesures applicables à Lyon St-Exupéry peut donc réduire une partie des nuisances infligées aux riverains de l'aéroport Lyon-Bron.
De plus, les problématiques et les demandes présentées dans la motion sont valables pour l'aéroport de Bron également :

  • Les nombreuses réunions de concertation pour établir une nouvelle charte de l'aéroport de Bron n'ont apporté aucune réponse au problème des nuisances aériennes nocturnes. Malgré leur nocivité avérée et malgré les demandes répétées de nos associations unanimes, ADL a toujours refusé d'envisager la moindre limitation des vols de nuit.
    Les associations de Lyon-Bron ont donc demandé au Préfet que l'arrêté ministériel et le couvre-feu demandés par ACENAS et CORIAS soit également appliqués à l'aéroport Lyon-Bron, afin de répondre (au moins partiellement), à l'absence d'engagement d'ADL contre la prolifération des nuisances aériennes nocturnes.

  • On parle souvent de la privatisation de l'aéroport St-Exupéry, mais l'aéroport Lyon-Bron aussi est concerné. Ces deux aéroports sont gérés par la société Aéroports de Lyon, dont l’État a annoncé vouloir céder la totalité de ses parts (60% du capital). Pour ces deux plateformes, la notion d'intérêt public inhérente à l’État sera remplacée par l'intérêt financier. Or en matière de gestion aéroportuaire, la hausse des profits est généralement liée au développement du trafic entrainant l'augmentation des nuisances aériennes.

Cette lettre renforce la solidarité entre associations à l'heure où Aéroports de Lyon voudrait exclure celles qui ne signeront pas la charte

La lettre des associations de Bron a été signée par 6 des 8 associations représentées en CCE ou aux réunions de concertation pour la rédaction de la nouvelle charte : MARIBA (Bron), l'Association Ribaud-Roberidères (Chassieu), le CIL Beauregard Champblanc (Décines), l'AILF (Saint-Priest) et les association Vaulx-Carré de Soie et AVVV (Vaulx-en-Velin).
L'association LUCONA de St-Priest souhaite elle-aussi apporter son soutien à la motion déposée par ACENAS et CORIAS, mais par un courrier séparé.
Seule l'association "Chassieu Environnement" a préféré ne pas participer au courrier d'approbation de cette motion.

Contrairement, à ADL, nous reconnaissons à chaque association le droit de se positionner comme elle veut, que ce soit sur ce genre de démarche ou sur la charte.
Comme nous l'avons écrit  dans Le Progrès du 14 novembre (voir ci-dessous), avec Michel Larose, président du CIL Beauregard :

La liberté d'expression est un droit fondamental dans notre pays. On a le droit de ne pas être d'accord.

Les associations et municipalités non-signataires elles-aussi ont contribué à établir la charte et le consensus trouvés. Elles représentent de nombreuses personnes exposées aux nuisances de l'aéroport. Rien ne justifie que ces personnes, associations et municipalités ne soient plus représentées au sein du comité de suivi et en CCE.

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