De nouveaux avions TRÈS BRUYANTS nous survolent JOUR ET NUIT
Depuis plusieurs années les riverains se plaignent du bruit d’un avion particulièrement bruyant qui ne volait pourtant qu’assez rarement. En 2016 cet appareil a été racheté par Oyonnair une compagnie basée à Bron, qui ensuite a acquis 2 autres avions du même type. Cette société assure des « vols à la demande », du « frêt urgent » et des transports sanitaires. Désormais, il y a donc 3 avions très bruyants qui nous survolent jour et nuit.
En mai 2017, un communiqué de presse sur aviationpros.com précise ceci :
Oyonnair est présente dans toute l'Europe et dans le bassin méditerranéen.
Actuellement, Oyonnair est la première entreprise européenne utilisant des avions à turbopropulseurs pour le transport médical.
Des avions particulièrement bruyants, basés dans la métropole de Lyon, assurant des vols de nuit dans toute l'Europe (et au-delà) et répondant aux besoins sanitaires de toute la France ... est-ce bien raisonnable ?
NON !
Les communes du Grand-Lyon constituent une zone à forte densité de population.
La qualité de vie ne peut pas y être dégradée pour satisfaire les exigences d'une clientèle privée, ou pour des missions médicales ne concernant aucun hôpital de l'agglomération lyonnaise.
Nouvelle charte et nouveau PEB enfin signés
La nouvelle charte environnementale de l'aéroport de Lyon-Bron a été signée fin 2016, après la fin de la procédure de privatisation d'Aéroports de Lyon. D'après "Les ailes Lyonnaises", elle a reçu : « le 7 décembre 2016 la dernière signature attendue, celle du préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes ».
Logiquement, elle devrait donc prendre fin en décembre 2021.
Le 15 décembre 2016, le PEB (Plan d'Exposition au Bruit) est approuvé dans la foulée par le Préfet du Rhône (source : recueil des actes administratifs N°69-2016-086 du 22/12/2016). Les principaux changements concernent l'élargissement de la zone C où la construction de nouvelles habitations est interdite et une nouvelle zone (D) assez étendue, où l'isolation phonique des nouvelles habitations et l'information des futurs occupants sont obligatoires.
Voici le texte de la charte et la version signée (scannée) de la charte pour l'environnement de l'aéroport Lyon-Bron qui ne manque pas d'intérêt car les non-signataires expliquent leur choix ...
Privatisation ... conclusion
Suite à la promulgation en août 2015 de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron », l’État a cédé en novembre 2016 toutes ses parts anciennement détenues dans Aéroports de Lyon. Désormais, la concession des aéroports Lyon-Bron et St-Exupéry est détenue par un consortium dirigé par Vinci Airport et ce, jusqu'en 2047.
Pendant la procédure nous avons alerté les pouvoirs publics sur le besoin d’exiger que les candidats fournissent des garanties environnementales et sanitaires précises. Notre demande n’a pas été entendue. Le cahier des charges s’est contenté de demander aux futurs repreneurs qu’ils joignent à leur offre « leurs vues » sur ces sujets.
L’Etat étant parti, ceux qui dénoncent l’augmentation déraisonnable des nuisances aériennes ont plus que jamais besoin du soutien des habitants pour continuer de peser dans les discussions avec l’aéroport.
Nous signons la nouvelle charte parce que ... et bien que ...
Le 15/02/2016, le Progrès a consacré une pleine page à la nouvelle charte de l'environnement de l'aéroport de Bron.
En haut, les 54.000 mouvements annoncés pour 2014 ne concordent pas avec le chiffre annoncé en CCE le 18/05/2015 par M. Pianelli, directeur de l'aéroport :
Un total de 66.337 mouvements, soit une augmentation de plus 5,7 % par rapport à l’année n-1.
Selon nous, le reste de l'article du Progrès retranscrit assez bien les propos des 5 représentants d'associations rencontrés lors de la signature de la charte.
Pourquoi MARIBA a décidé de signer la nouvelle charte de l'aéroport de Bron ?
Les associations de l'aéroport de Bron approuvent la motion de l'ACENAS et du CORIAS
Le 10 novembre, 6 associations de l'aéroport de Bron ont cosigné une lettre adressée au Préfet du Rhône pour l'informer qu'elles approuvent la motion qui lui a été remise lors de la CCE de l'aéroport Saint Exupéry. Dans cette motion datée au 15 octobre 2015, les associations ACENAS et CORIAS demandaient des garanties dans le cadre de la privatisation d’Aéroports de Lyon (ADL), portant sur la mise en place d’un arrêté ministériel interdisant les avions les plus bruyants la nuit, sur l'instauration d'un couvre feu la nuit du samedi au dimanche et sur l'intégration dans le cahier des charges d'engagements et critères de sélection en faveur de l'environnement et protégeant la qualité de vie des riverains.
La Métropole de Lyon enfin reconnue comme zone à forte densité
Les associations de riverains de l'est lyonnais demandaient l'application du "décret hélicoptère" depuis sa parution en 2010. Désormais, l'avis de la DGAC et de l'ACNUSA sont concordants et la question est tranchée : ce décret s'applique à l'aéroport Lyon-Bron de plein droit.
L'agglomération lyonnaise est enfin considérée comme une zone où il est légitime que soient appliquées des mesures spéciales pour limiter les nuisances aériennes.
Quel enseignement dans le cadre de la privatisation d'Aéroports de Lyon ?
Avec la privatisation annoncée d'ADL (à qui appartient l'aéroport de Bron), cela nous permet d'espérer que la nécessité d'autres mesures soit enfin admise pour empêcher la prolifération des nuisances, notamment celles des vols de nuit.
Par exemple, un couvre-feu à l'aéroport Lyon Bron répondrait aux recommandations émises par l'ACNUSA depuis 2012. Cette solution est appliquée aux principaux aéroports européens, ce qui ne les empêche pas de se situer au premier rang.
Les riverains de la métropole de Lyon eux-aussi ont droit à une limitation des nuisances aériennes nocturnes !
Privatisation d'ADL : quel cahier des charges ?
Le cahier des charges de la vente de l'aéroport de Toulouse-Blagnac donne peut-être un bon aperçu de ce qui nous attend :
- en p.13, on peut y lire que : « L’État privilégiera les solutions permettant de : [...] contribuer à la croissance du trafic ».
Cela est très préoccupant. Concernant les nuisances, la croissance du trafic n'est jamais totalement compensée par les progrès techniques en matière de réduction du bruit et des émissions de polluants. Par conséquent elle entraîne toujours l'augmentation des nuisances aériennes et la détérioration de la qualité de vie des riverains qui y sont exposés. Il est de la responsabilité de l’État, non seulement de ne pas privilégier, mais d'écarter les candidatures susceptibles de contribuer à la croissance du trafic des aéroports de Lyon-Bron et Lyon Saint-Exupéry. - en p.12, l’État dit qu'il « privilégiera » les solutions apportant toutes les garanties en matière de sécurité et d'environnement. Mais en l'absence de telles garanties l'offre du candidat restait recevable. Or nous pensons que ces sujets sont capitaux et qu'ils demandent plus d'intransigeance de la part de l’État. Nous demandons que le cahier des charges pour Lyon précise que les solutions n'apportant pas toutes les garanties en matière de sécurité et d'environnement seront refusées.
- en p.20 on impose aux candidats des engagements qui ne répondent qu'à des enjeux financiers. Or il nous semble nécessaire d’exiger qu'ils respectent aussi des engagements répondant aux enjeux environnementaux et sanitaires pour les territoires concernés. Il faut donc que ces engagements soient précisés.